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5 octobre 2007

Ou l'importance de la forme

Trois types de message nous attendent souvent lorsque nous pénétrons dans des toilettes publiques.

Un seul, en fait, mais sous trois formes différentes.

Première forme, on nous demande de laisser l’endroit propre. Toujours un peu pénible, mais ma foi, si le matériel nécessaire est à disposition, en général, si on a le temps et qu’on y pense encore avant de sortir, et pour peu que l’on soit correctement éduqué, c’est quelque chose à quoi on peut se plier sans trop d’effort. La seule vraie frustration, c’est quand on ne l’a pas trouvé comme ça et qu’on se retrouve en train de nettoyer à la place des autres.

Deuxième forme, on nous demande de laisser l’endroit tel que nous aimerions le trouver. Si nous souhaitons le trouver propre, ce n’est pas compliqué, cf première forme. Si nous avons des souhaits particuliers en terme de déco, ça peut rapidement devenir moins simple : des exigences pour la couleur des murs, la marque du papier toilette, le fond sonore, la disposition des sanitaires, le choix des revues et du parfum du désodorisant peuvent se révéler très ardues, voire impossibles à mettre en œuvre, en tout cas, pas en cinq minutes et pas sans un passage préalable dans un ou plusieurs magasins de déco, grandes surfaces et autre point presse etc. Ensuite, ça représente quand même un budget et puis il faut pouvoir y allouer le temps nécessaire, d’autant que si d’autres utilisateurs n’ont pas les mêmes goûts que vous, il faut recommencer à chaque fois.

Franchement, il vaut mieux faire demi-tour ou bien mettre de l’eau dans son vin et essayer de se convaincre que comme ils sont, c’est pas mal.

Mais ma préférée, en tout cas celle qui me laisse le plus dans l’embarras personnellement, c’est la forme qui dit qu’il faut laisser l’endroit tel qu’on l’a trouvé. Là, ça se complique joliment. Imaginons cinq minutes que vous débarquiez dans le lieu et que trône au milieu de la cuvette un magnifique étron pataugeant au milieu de papier tâché entouré de traces suspectes de couleurs et de consistances différentes. Imaginons qu’avant de faire votre propre petite affaire, vous tiriez au moins la chasse, à défaut de donner aussi le coup de brosse. Comment ensuite reproduire exactement l’état des toilettes quand vous y êtes entré ?

Il y a beaucoup trop de paramètres ! Il faudrait déjà avoir ingurgité les mêmes aliments, avoir laissé macérer le truc pendant la même durée dans les intestins, être prêt à expulser (on ne venait pas forcément pour ça à la base), avoir la même inclinaison d’expulsion, la même puissance de jet pour reproduire les mêmes éclaboussures, ce n’est même pas un défi relevable. On n’a pas toujours ce qu’il faut pour prendre des mesures ou des photos avant de tirer la chasse non plus. Encore une fois, le moyen le plus sûr pour laisser l’endroit dans lequel il était avant que vous n’y arriviez, c’est de faire illico demi-tour.

Mais ce n’est malheureusement pas toujours possible, car il y a des choses que l’on ne peut reporter indéfiniment. Dès lors, deux options : choisir entre le sacrifice pour rompre la malédiction, ou la vengeance, puisque n’importe comment vous ne pourrez pas honorer la demande.

Première option, le sacrifice : vous tirez la chasse, faites votre affaire et tirez la chasse à nouveau. Ainsi vous n’avez pas respecté votre part du contrat mais vous facilitez la tâche de l’utilisateur suivant (qui peut très bien être vous-même d’ailleurs, faut y penser à ça aussi). Ah quelle personne altruiste vous faites ! Vous ressortez de là, empli de fierté en vous disant que décidément vous valez bien mieux que les autres et vous vous sentez grandi par cette expérience… jusqu’à ce que l’histoire se répète et que vous choisissiez un jour ou l’autre la deuxième option.

Deuxième option, la vengeance :  non seulement vous n’obéissez pas en ne laissant pas l’endroit tel que vous l’avez trouvé mais en plus, vous décidez de donner encore plus de fil à retordre à la personne qui va vous succéder. Pour cela, vous ne tirez pas la chasse et ajoutez votre propre contribution à la scène. Ne perdez toutefois pas de vue, j’insiste !!, que l’utilisateur suivant peut très bien être vous-même…

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4 octobre 2007

Ou comment passer le temps au boulot

Il existe un fléau dont on ne parle pas assez : l’ennui au boulot. C’est une vraie réalité et je suis là pour en témoigner.

Donc je témoigne : je m’emmerde au boulot, en ce moment et depuis suffisamment longtemps pour revendiquer une expertise sur le sujet.

J’aborde deux thèmes aujourd’hui, le premier étant de mettre en avant comment se consoler de la situation, le deuxième étant de lister quelques remèdes à l’ennui.

Les consolations

Une attitude qui est valable dans plein d’autres situations critiques de la vie : se dire que ça pourrait toujours être pire (sans penser évidemment que ça le deviendra à coup sûr, sinon, on obtient l’effet inverse de celui souhaité, hein, c’est vraiment pas le but, là).

Donc, vu que dans notre cas, nous avons du temps, commencer par lister soigneusement tous les points positifs si insignifiants soient-ils (car ne perdons surtout pas de vue que sans eux la situation  serait encore plus dure). Si possible, dresser la liste dans un éditeur de texte après l’avoir écrit sur un papier à la main avant, histoire de rentabiliser à fond la durée de l’exercice.

Je vais commencer par lister les miens, puis donnerai quelques pistes.

  1. La raison première qui pousse nombre d’entre nous à aller travailler est bien sûr que nous gagnons de l’argent pour ça (d’aucuns vous diront qu’ils s’éclatent, qu’ils adorent leur boulot, voire, qu’ils n’imaginent pas de ne pas travailler, ben, c’est juste qu’ils manquent d’imagination…). Bref, donc, même si je m’ennuie au boulot et que du fait que je n’ai strictement rien à faire, je ne produis strictement rien, je rapporte de l’argent à ma boîte et j’en gagne moi-même, pas autant que j’en rapporte, oh que non, mais bon, faut pas oublier que je ne fais rien non plus… donc, je suis payée à rien foutre, non, pire, je suis payée à m’emmerder, d’ailleurs tout compte fait, c’est pas cher payé, tiens…. Oop’s, je dérape et suis en train de tourner en négatif un point que je voulais mettre en avant pour me consoler. Donc pour résumer, je ne fais rien de mes journées et ça me rapporte de l’argent : ce qui est toujours moins pire que de glander gratos, voire de me tuer à la tâche pour pas un kopeck.

  1. Je mange bien. J’ai la chance de pouvoir manger au restaurant d’entreprise aux frais de la princesse, à moi les entrées copieuses, les plats les plus élaborés, les pâtisseries en dessert, les sodas, les fruits. La contrepartie, c’est la prise de poids inévitable, en même temps, je n’ai pas besoin de m’en préoccuper en ce moment (je mets ça sur le compte de la grossesse !!), donc ça reste un point positif : ce qui est toujours moins pire que de bouffer des sandwichs tous les jours, payés la peau du cul en plus.

  1. Je travaille à côté de chez moi, 10-15 minutes à pieds, zéro perte de temps en transport, le rêve de tous les consultants transiliens. Encore une fois, c’est un avantage à effet pervers, parce que du coup, même en partant tard de chez moi, j’arrive plus tôt que la plupart des gens et je m’emmerde encore plus… stooop !!!! Pour combler ce petit avatar, accrochez-vous bien, je rallonge le parcours. Je sais, c’est un comble, mais c’est toujours moins pire que de travailler à l’autre bout de Paris, avec une heure et demie de transport contenant trois correspondances et se terminant par vingt minutes de marche à pied (sur une côte à 45%).

  1. Je suis seule dans mon bureau, je n’ai pas le dos à la porte et j’ai internet : ce qui est nettement, nettement, nettement moins pire que si je ne bénéficiais d’aucun de ces trois éléments (si si, ça vaut le coup d’en parler, ça m’est déjà arrivé, c’est HORRIBLE).

Voilà pour les principaux côtés moins pires de ma situation. Concernant les pistes :

-          Réjouissez-vous si vous avez des fenêtres dans votre bureau (c’est quand même moins glauque qu’un bureau au troisième sous-sol sans lumière,  et en plus, ça peut occuper de faire un peu la commère si vous êtes dans un endroit un peu animé ou bien de passer quelques heures à faire des statistiques météo).

-          Réjouissez-vous d’avoir la clim ou le chauffage (selon la saison)… qui marche !

-          Réjouissez-vous si le café à la machine est gratuit, vous pourrez ainsi multiplier vos pauses à moindre frais pour agrémenter les longues journées d’ennui (bon, du coup, après faut aussi prévoir des occupations pour la nuit si le café vous empêche de dormir).

-          Réjouissez-vous si vous avez une espèce d’espace de détente à l’extérieur, genre petite aire avec des bancs (on ira pas jusqu’à demander des toboggans), pelouse ou autre qui permette de rallonger un peu les pauses déjeuner les jours de météo clémente, avec un bouquin ou un lecteur mp3 ou les deux. C’est plus luxueux qu’on ne pourrait croire, je n’ai pas ça ici, donc je suis obligée de rentrer dans le bureau direct après le repas et vu que seule, ça me prend qu’une demi-heure pour bouffer… c’est quand même un peu dommage de s’ennuyer AUSSI pendant les pauses, voire de gaspiller les idées d’occupation pendant les pauses alors qu’il y a déjà bien à combler avec les heures de boulot.

-          Réjouissez-vous si vous avez accès à un téléphone, si vous êtes une femme, appeler Môman vous fera toujours passer une heure ou deux.

** petit intermède : je reviens d’une pause café (gratuite), où j’ai croisé un autre employé qui m’a gentiment demandé « ça va ? vous ne vous ennuyez pas trop, toute seule, dans votre bureau ? »… meuh…. Pensez-vous, moi, m’ennuyer ? avec tout le travail que j’ai ? Naaaan…**

Bon, en cherchant bien, il y a quand même toujours de petites choses pour lesquelles on peut se réjouir, en essayant de penser à comment ça pourrait être pire.

Les occupations

La première à tester est de vérifier si les jeux Windows sont installés sur votre poste. On peut facilement s’occuper des heures entières au Solitaire, Dame de pique et autre Démineur. Perso, je préfère le démineur, mais si vous n’êtes pas seul dans le bureau, ça peut vite vous trahir. Les clics effrénés de souris (parce qu’à force, on devient super fort et que le challenge devient de battre des records de vitesse) attirent rapidement l’attention. Je sais de quoi je parle, j’ai déjà vécu un grand moment de solitude comme ça, où un client m’a fait remarqué un jour que ma souris ne tiendrait pas une semaine à ce rythme. Je préfère ne pas trop m’appesantir en réflexion pour savoir s’il savait à quoi je m’occupais mais j’ai le sentiment que ce n’était pas possible de l’ignorer… hum… j’ai piqué un fard, fermé le démineur et n’y ai plus rejoué en sa présence…

Sinon, il est possible de télécharger des jeux sur Internet, dans le genre, j’aime bien le puzzle bubble. Le problème de tous ces jeux est qu’on s’y abrutit complètement, à la nausée, et qu’on continue à y jouer le soir en s’endormant dès qu’on ferme les yeux.

Dans tous les cas, si vous n’êtes pas dos à la porte ou à un de vos collègues), vérifiez également que vous n’êtes pas dos à une fenêtre, car l’hiver, le matin et le soir, votre écran s’y reflète.

La plupart de mes autres pistes sont liées à l’usage d’Internet (ce qui me vaut de m’interroger sérieusement sur comment faisaient les gens avant, quand Internet n’existait pas, on cherchera après).

Après les sites de blagues, on en a vite fait le tour, elles sont pourries pour la plupart ou alors, on les connaît déjà, viennent les sites de tests.

LES TESTS

Le test de QI

Là, y a moyen de s’occuper, c’est bon pour l’égo en plus, vu qu’à force d’en faire, on s’améliore, on arrive à une moyenne de 140 à tous les tests, ce qui nous place dans la catégorie des gens à intelligence supérieure, mais ce qui du même coup nous ramène à notre condition et à se dire que c’est quand même dommage tant d’intelligence inexploitée.

Cette solution n’est pas mal, mais dure moins longtemps que les jeux abrutissants, car là, le cerveau est quand même un peu sollicité donc l’overdose arrive un peu plus vite.

Petite note : ne pas s’emballer à la vue des résultats sur ces tests et garder toute humilité, ce n’est pas la peine de tout de suite conclure que vous êtes surdoué et de tenter les tests de QI pour surdoués, pour le coup, tout le travail précédent sur votre moral sera foutu en l’air en quelques secondes. Hum… oui, ça sent le vécu.

Le test de QE

Le quotient émotionnel. Beaucoup moins fun, surtout si on a fait les autres avant. Vu qu’on est maintenant supérieurement intelligents, on devine les réponses à apporter au test pour arriver à la conclusion qui nous intéresse, ça n’apporte pas grand chose. Pareil avec les quiz psycho à la con. On ne passera pas trop de temps là-dessus.

Le test de lecture

Bah, faut en faire un. On lit un texte imbitable le plus vite possible, y a un chrono. Pi après y a des questions pour tester la compréhension. Y a un savant mic mac qui est fait entre le temps de lecture et la comprenette pour vous révéler si vous êtes ou non un bon lecteur. Toujours bon à savoir, mais c’est pareil, on va pas le faire 15 fois.

Le test de frappe

Celui-là, je l’adore. Vous êtes chronométrés pour recopier un texte le plus vite possible. Le savant calcul ici tient compte de la vitesse de frappe et bien sûr de la justesse de la frappe. Il n’y a pas besoin de réfléchir non plus, donc on peut être plus endurant et recommencer le texte tant qu’on améliore son score. Pourquoi je l’adore ? Parce que ce test est fantastique !! Oui !! Il vous donne en plus l’air de bosser comme un taré, donc extra pour faire illusion.

Pour conclure sur les tests, n’hésitez pas à les faire suivre à vos connaissances et relations, ça fera toujours quelques allers-retours de mails. Idem pour les blagues ou énigmes. De manière générale, ne négligez pas la communication, même avec des gens que vous avez perdu de vue depuis longtemps, c’est l’occasion de renouer des liens et d’écouler quelques précieuses minutes en s’occupant de sa correspondance.

LE SHOPPINJE

Attention toutefois, l’abus est dangereux pour le compte en banque et présente un péril pour la sérénité des relations conjugales. A consommer avec modération donc.

Oui, de plus en plus, on peut faire son shoppinje sur Internet et heureusement pour nous qui nous emmerdons au boulot. L’astuce pour ne pas dériver dangereusement vers l’interdit bancaire est de ne pas aller jusqu’au bout de la commande mais de s’arrêter juste avant la validation finale. Ca vous permet une réflexion supplémentaire qui évite de se livrer à des achats impulsifs que l’on pourrait regretter. Si après réflexion, l’achat s’avère utile et nécessaire, vous êtes toujours à temps de refaire l’opération. Autrement, il existe pas mal de sites de vente par correspondance (genre 3 suisses, redoute etc), par lesquels on peut se faire livrer dans un point relais puis renvoyer la marchandise gratos si on n’en veut pas. Donc, les impulsifs devront plutôt se concentrer sur ce genre de sites.

LES SITES RECURRENTS

Les blogs

Sur Internet, vous pouvez surfer au gré de vos humeurs, mais personnellement, je trouve que l’on a quand même vite fait le tour, si on ne s’organise pas un peu. Tapez n’importe quoi dans Google, vous allez tomber forcément sur un blog. Il suffit ensuite de bondir de blogs en blogs afin d’en repérer quelques uns qui vous plaisent et qui ont été mis à jour récemment et qui le sont fréquemment. Comme ça, ensuite vous pouvez vérifier tous les jours (plusieurs fois par jour pour ceux qui vraiment ont atteint ce stade d’ennui), si de nouvelles notes ont été postées sur ces sites.

Le nec plus ultra : créez votre blog !

Les comptes

Profitez-en pour suivre régulièrement vos comptes (surtout si vous êtes fana du shoppinje sur Internet), voire construire votre petit fichier excel de budget.

Ces sites sont dits récurrents car ils peuvent être vérifiés tous les matins, selon un certain rituel (l’idéal dans le cas d’une machine à café gratuite est d’intercaler des cafés).

  1. Vérifier sa messagerie

  2. Vérifier ses comtpes

  3. Visiter ses blogs

… etc

Bon, maintenant, j’en ai un peu marre du sujet bien qu’il y ait sans doute encore beaucoup de choses à dire (ça fera l’objet de notes complémentaires), je vais terminer en essayant ma dernière piste pour la matinée : taper « ennui » dans google :-p

Si certains se reconnaissent, qu’ils n’hésitent pas à témoigner ou filer leurs propres pistes, faut pas être perso sur ce coup-là !

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